
Comment et quand êtes-vous devenue secouriste PSSM France ?
Initialement, il n’était pas prévu que je fasse cette formation mais ma direction m’a proposé de remplacer au pied levé une collègue qui ne pouvait plus y participer. Je travaillais alors au service de santé des étudiants et j’ai d’abord vu l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences ainsi que des outils pour accueillir et soutenir les étudiants en difficulté.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de devenir formatrice ?
Au-delà du cadre professionnel dans lequel mon accréditation s’inscrivait, cette formation avait aussi une résonance personnelle. La maladie psychique de mon père a marqué mon enfance jusqu’à son décès par suicide. La psychiatrie était encore un domaine tabou, qu’il était préférable de cacher aux yeux de la société.
Aujourd’hui, les choses évoluent, les prises en charge aussi. J’ai à cœur de contribuer au changement de la société en formant des citoyens-secouristes PSSM, qui auront les mots pour lutter contre la stigmatisation et sauront entendre les mots des maux vécus par les personnes en souffrance psychique.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus lors d’une formation PSSM ?
Il y a beaucoup de choses qui me plaisent lors des formations PSSM…
La transmission est essentielle pour moi et elle passe par l’ouverture : parler librement de tous “les sujets qu’on évitait avant” est très stimulant. C’est un moment de partage même si les thèmes abordés sont sérieux.
Lorsque je vois les regards des participants s’éclairer d’une compréhension nouvelle de leurs expériences passées, du fait des liens qu’ils font entre ce qu’ils apprennent et ce qui ne leur était pas accessible auparavant, je me dis qu’un grand pas en avant a été réalisé.
Comment gérez-vous la veille pour votre métier de formatrice ?
J’assiste à des conférences telles que celles proposées par Argos 2001 ou Positive Minders. Je parcours les publications sur les réseaux sociaux de PSSM, Santé Mentale France, Rétablissement en Santé Mentale, des PTSM… mais aussi de personnes concernées et de professionnels. J’écoute des podcasts, visionne des reportages, lis des ouvrages, des études…
Je continue à me former également : actuellement, je suis un cycle de formation du CH Laborit, à Poitiers, sur le psychotraumatisme.






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